AR Electronique est située à Besançon, berceau européen du temps fréquence. Cette PME de 38 salariés conçoit et réalise intégralement depuis plus de 25 ans, résonateurs à quartz, oscillateurs et filtres piezoélectriques.

« J’avais un superbe boulot que j’adorais : j’étais menuisier dans une entreprise qui construisait des clochers d’églises et des charpentes de châteaux à Rioz, en Haute-Saône. Un jour, j’étais sur un chantier et je suis tombé à terre, paralysé. Un caillot de sang a compressé ma moelle épinière. Comme je ne suis pas de nature à me laisser aller, j’ai décidé d’aller de l’avant, mais j’ai dû attendre deux ans et demi avant que la sécurité sociale ne me déclare inapte au travail et me donne le droit de faire une autre formation. Ma compagne est restée auprès de moi, cela m’a beaucoup aidé. Après un bilan de compétences, j’ai décidé de suivre un bac pro microtechnique en alternance au CFAI de Besançon pour travailler dans l’industrie. J’ai dû tenter ma chance comme travailleur handicapé auprès d’une bonne trentaine d’entreprises avant qu’une seule ne m’accepte comme alternant : AR Electronique. Comme je les comprends, les contraintes pour un patron en termes d’adaptabilité de poste sont tout de même compliquées. Ils ont notamment dû m’acheter une machine spécifiquement pour moi. Après mon bac pro obtenu l’an dernier, ils m’ont embauché en CDI directement. Quelle chance ! Mon poste s’intitule mécanicien de précision ; bien sûr je préférais être menuisier mais je me suis très bien adapté : je réalise des prototypes, je contrôle les pièces fabriquées… Ce qui est génial dans les métiers de l’industrie, c’est que le travail est très manuel et qu’il y en a pour tous les goûts. Je dirais aux jeunes qui y pensent : n’hésitez pas, foncez ! »